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mardi 2 janvier 2007

Le SFDO reste dans la course pour empêcher la publication des décrets... P.Sterlingot président du SFDO le 02.01.07

La réglementation de l'ostéopathie vient de franchir un seuil supplémentaire.

Vous avez bien lu : j'ai écrit « ostéopathie » et non « profession ostéopathe », la nuance est de taille. En effet, c'est l'ostéopathie que l'on réglemente, et non une profession. Et encore, lorsque j'écris « ostéopathie », c'est bien par respect des textes... Car ce que le Gouvernement de Monsieur de Villepin entend organiser, c'est... je ne sais pas quoi, mais autre chose que de l'ostéopathie. Peut-être de la vertébrothérapie, et encore...

Titre saupoudré, actes interdits, formation de technicien supérieur... tout y est !

Les arguments pour contester ces textes ne manquent pas, tant dans le domaine du droit que de celui de la santé ; je vous renvoie à la lecture de notre courrier au Gouvernement, de notre analyse juridique, etc. pour les compiler.

À l'évidence, au delà d'intérêts corporatistes qu'il faut satisfaire dans la perspective des prochaines élections, le Gouvernement a bien compris tout le parti qu'il peut tirer de l'ostéopathie. En effet, dans un contexte d'économie des dépenses de santé, il est intéressant de permettre à des professionnels de santé de transférer une partie de leur activité en dehors du champ des actes remboursés par l'Assurance Maladie Obligatoire. On dérembourse de nombreux médicaments, on incite à l'automédication, on « dérembourse » une partie des actes de nombreux professionnels de santé... La boucle est bouclée, l'intérêt de l'usager pèse bien peu dans la balance. N'oublions pas que Monsieur Bertrand est assureur.

Mais nous n'allons pas passer en revue tous les défauts et contre-arguments de ces projets. Le sujet n'est plus là.

Nous devons nous tourner vers l'action, et obtenir que ces décrets ne soient pas pris avant les prochaines élections. L'étape du jour est donc le Conseil d'Etat, dont nous attendons qu'il ne donne pas son visa, ou le plus tard possible, à ces projets de textes. Nous y serons bien évidemment actifs.

Selon qu'il accepte d'examiner ces textes en urgence (comme l'a demandé le Premier Ministre), ou qu'il prenne son temps, les délais varient de quelques jours à quelques semaines.

Si malgré les nombreuses questions soulevées par la rédaction des projets de décrets et d'arrêtés, le Conseil d'Etat donne son aval à ces textes, nous ferons tout pour empêcher leur publication au Journal Officiel. Nous serons à ce moment là très près des élections, et l'UMP connaît l'état d'esprit des ostéopathes, leur attachement prioritaire à leur profession. Espérons que les sondages seront tendus...

Nous allons donc devoir gérer les prochains mois au plus juste, cibler nos actions dans le temps, manifester à bon escient, conserver le contact avec les interlocuteurs qui pèsent.

Mais dans cette période difficile, je tiens à délivrer un véritable message d'espoir.

Comme je l'ai écrit au début de cet édito, l'ostéopathie que l'on veut réglementer ne correspond à rien. En tous les cas pas à celle qui nous anime et rencontre autant de succès auprès du public.

Nous ne laisserons pas abattre ce pour quoi nous nous battons depuis tant d'années ; la phase actuelle n'est qu'un épisode parmi d'autres ; l'ostéopathie a gagné de nombreuses batailles, et en gagnera d'autres. Si nous perdions celle-ci, notre profession s'en relèverait sans aucun doute, car elle dispose d'importantes ressources ; son avènement au premier rang des disciplines de soins est inévitable, et n'est qu'une question de temps.

Nous sommes prêts à rebondir.

Alors courage, et mobilisons-nous.

Philippe Sterlingot.

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